Le quiz-nature
5 infos pour booster ta culture naturaliste
Quiz proposé par Bestioles et compagnie : le booster naturaliste
La saison des amours
BONUS : Passes ta souris sur l'image et tu sauras quelle est l'espèce photographiée.
Crédits photos : D. Sannier sauf mention contraire. Sans précision les photos sont libres de droits.
Toutes ces espèces sont "génétiquement" infidèles :
Vrai ou faux ?
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Réponse :
L'infidélité est en quelque sorte indépendante de la volonté des individus, quel qu'ils soient (rassuré.es ? ).
Dans la nature, il apparait que les espèces dont le mâle ressemble à la femelle toute l'année sont monogames et fidèles. Les couples s'apparient et durent toute la vie, sans incartade. Citons le cas des hippopotames par exemple*.
Dans d'autres cas, le mâle ressemble à la femelle une partie de l'année, comme les canaris. En hiver le male ressemble à la femelle mais, au printemps, le mâle se pare d'un plumage particulier pour séduire la femelle. On assiste alors à des individus monogames infidèles, la femelle étant volage.
A l'inverse, lorsqu'il existe un dimorphisme sexuel (la femelle et le mâle sont physiquement différents et ce toute l'année) alors les individus sont polygames.
Cela donne à reflêchir sur les principes de certains, non ?
Méditons sur cette notion de fidélité au regard de cet éclairage scientifique... et pourquoi pas en écoutant l'émission radio que France inter a dédié à ce sujet en début d'année.
Source :
Patrick Lemoine dans l'émission Grand bien vous fasse sur France inter (disponible en Podcast sur l'appli Radio France)
*comme nous l'apprend la mère de Xavier dans l'Auberge espagnole (référence spéciale fans de Klapish...)
Quel est le point commun entre :
les tritons, les collemboles et les sauterelles ?
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Réponse :
Ces trois groupes d'espèces se reproduisent grâce à un spermatophore. Il s'agit d'une masse gélatineuse remplit de spermatozoïdes. L'accouplement peut ainsi se dérouler sans contact physique direct.
Pour les tritons, le mâle parade en se mettant face à la femelle. Il replie sa queue et l'agite en émettant des phéromones (c'est ce que vous voyez sur la photo ci-dessus). Si cette danse correspond au standing de la femelle, il dépose alors le spermatophore au fond de l'eau. La femelle viendra ensuite le récupérer afin que la fécondation ait lieu.
Pourquoi cet accouplement est-il moins poétique qu'il en a l'air ?

Réponse :
La poésie que l'on prête souvent au monde sauvage est parfois toute relative...
Ce coeur copulatoire est souvent utilisé comme symbole de l'amour... Et pourtant cet appariement manque de tendresse ! Il est provoqué uniquement par le mâle, sans parade préalable. Il attrape la femelle en vol par la nuque avec ses cerques (sorte de pince au bout de l'abdomen) puis la femelle rabat son abdomen pour s'accoupler et former cette fameuse forme symbolique.
Et les libellules ne sont pas un cas isolé. Citons par exemple la punaise de lit, dont le mâle perfore la carapace de la femelle en dehors de tout organe reproducteur. Les spermatozoïdes sont alors en libre évolution dans le corps de la femelle et trouvent (ou pas) le chemin vers les ovules.
Ou encore les grenouilles ou les crapauds femelles qui portent parfois sur de longues distances les mâles trop contents d'avoir trouvé leur promise pour relâcher leur étreinte.
Charmant non ?
175, c'est :
Le nombre d'espèces dont les mâles se font dévorer par les femelles après l'accouplement,
la vitesse de fuite d'une araignée pour éviter de servir de collation post plaisir
ou le nombre de conquêtes d'un mâle abeille ?

Réponse :
Le monde vivant n'est que la somme d'une infinité de possibilités.
Ainsi, si les mâles manquent parfois de tendresse, les femelles n'en ont pas l'apanage non plus.
Effectivement, il est fréquent d'observer les femelles (notamment chez les araignées ou les insectes comme la Mante religieuse) tuer leur partenaire après l'accouplement. La raison relèverait plutôt du réflexe que d'une réelle stratégie de reproduction.
Ainsi certains mâles sont prêts à tout, même au suicide, pour assurer leur descendance. Sacré sens de la famille !
D'autres sont un peu moins dévoués à la cause et usent de stratagèmes pour contourner cet appétit amoureux. Certains offrent des proies pour distraire la femelle.
Quant à certaines araignées, elles se catapultent immédiatement après l'accouplement pour s'éloigner le plus vite possible du danger. C'est le cas des Uloboridae qui effectuent en moyenne 175 tours par seconde lors de sa manoeuvre de fuite (1).
Cela lui permet de survivre et de partir en quête de nouvelles partenaires. Une impossibilité pour le mâle abeille qui ne peut se reproduire qu'une fois en raison, cette fois, d'un phénomène physiologique : ses gonades (organes reproducteurs) explosent après l'accouplement !
Source :
Pourquoi la mante religieuse mange-t-elle le mâle ? - Curieux!
Que désigne la parthénogénèse :
l'appariement de deux individus, l'accouplement de la chouette chevêche d'Athéna ou la reproduction sans partenaire ?
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Réponse :
Alors alors ?
Ce terme a t-il un lien avec le Parthénon, ce fameux temple grec qui abrite une sculpture de la déesse d'Athéna ? et non ! et l'accouplement de la chevêche d'Athéna n'a pas de terme consacré.
Même si l'on peut penser que l'étymologie de ce mot est à rattacher à "partenaire" (un statut accordé dès lors que deux individus se mettent en couple) il n'en est rien.
Parthenos signifie vierge.
Ainsi vous avez la réponse.
Parthénogénèse désigne la reproduction en solo, sans partenaire. Les femelles de plusieurs espèces d'insectes, comme la Magicienne dentelée (en photo) ou certains nématodes donnent naissance à des petits sans fécondation préalable. Les mâles peuvent ainsi être très rares voire inexistants. Les populations de Lézards à queue de fouet sont par exemple composées uniquement de femelles.
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Nathalie Guénel et David Sannier
sont les co-fondateurs de Bestioles et compagnie : le booster naturaliste
"De plus en plus de citoyens s'intéressent à la nature. Mais ils manquent de temps pour se documenter et sont parfois déroutés par la somme de connaissances disponibles. Nous accompagnons les particuliers et les professionnels pour booster leur apprentissage naturaliste."
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