Le quiz-nature
5 infos pour booster ta culture naturaliste
Quiz proposé par Bestioles et compagnie : le booster naturaliste
Les passereaux de nos jardins
BONUS : Passes ta souris sur l'image et tu sauras quelle est l'espèce photographiée.
Crédits photos : D. Sannier sauf mention contraire. Sans précision les photos sont libres de droits.
Quel pays rend ses citoyens
complices de détournement d'oiseaux :
La Grande Bretagne, la France ou le Maroc ?
Réponse :
L'installation de mangeoires par les particuliers soucieux des passereaux en hiver modifie les comportements et notamment les stratégies migratoires.
D'après le bilan des 10 ans de suivi de l'Observatoire des oiseaux des jardins (LPO, Vigie nature 2023) :
"le comportement de migration de [la Fauvette à tête noire (en photo) ] aurait même changé en Europe. Les individus d’Europe centrale, qui traditionnellement hivernaient dans le bassin méditerranéen notamment en Espagne, ont dans les années 1960 commencé à passer l’hiver dans l’Ouest de la Grande-Bretagne, profitant d’hivers de plus en plus doux et de l’augmentation de l’offre d’alimentation à la mangeoire.
Cette stratégie leur confère des avantages non négligeables comme le raccourcissement de la distance. De plus, ces individus retournent sur les sites de reproduction 10 jours plus tôt que leur congénères hivernant en Espagne, ce qui leur permet de s’installer sur les meilleurs sites de reproduction et d’augmenter leur succès reproducteur. Par ce décalage temporel, les fauvettes hivernants en Grande-Bretagne s’apparient entre elles, ce qui tend à maintenir et renforcer cette stratégie de migration alternative."
Source :
Pour quelle raison les Chardonnerets élégants choisissent-ils de passer l'hiver plus près de leur site de reproduction :
pour réduire les frais de carburant, parce que c'est la mode ou parce qu'ils deviennent fainéants ?
Réponse :
Les espèces répondent de 3 manières au changement climatique (1) :
- Elles s'habituent aux nouvelles conditions (résilience)
- Elles se déplacent pour trouver un environnement favorable ailleurs (adaptation)
- Elles disparaissent (extinction)
Les Chardonnerets élégants sont concernés par la seconde stratégie : "Sous l’effet du réchauffement climatique, l’aire d’hivernage de l’espèce évolue et les populations ne migreraient plus autant en hiver vers le Sud de l’Europe et le bassin méditerranéen qu’il y a quelques années." (2)
Effectivement, les hivers sont de plus en plus doux et les conditions favorables à la survie (alimentation, températures notamment) se retrouvent moins éloignées des sites de nidification.
Ainsi, tout comme les Chardonnerets élégants, nombreux sont les passereaux qui "suivent la mode" et optent pour des destinations hivernales moins éloignées [mais tout aussi agréable grâce aux agences de voyage Airpioupiou et compagnie].
Source :
Quels impacts du changement climatique sur les espèces ? | WWF France
Vigie nature (2023) - Bilan des 10 ans de suivi des Oiseaux des jardins
Cette perruche à collier vit en métropole :
Vrai ou faux ?
Réponse :
Bien loin de l'Afrique et de l'Inde, cette espèce vit et niche en France depuis 1974 à la suite de lâchers volontaires ou accidentels.
Malgré ses origines elle n'est pas considérée comme une espèce envahissante ; elle ne semble pas faire concurrence aux autres oiseaux.
Et heureusement, car ce phénomène est l'une des premières causes de disparition de la biodiversité !
Lorsqu'une espèce est déplacée d'un continent à l'autre ou introduite sur une île, elle peut se plaire plus que de raison et s'accaparer les ressources de son nouvel environnement. Et oui, les EEE ou espèces exotiques envahissantes ne sont guère prêteuses... alimentation, habitats ou partenaires rien n'est trop beau pour leurs beaux yeux.
Parmi les plus célèbres citons l'écrevisse de Louisiane, l'herbe de la pampa ou encore le vison d'Amérique. 66 espèces (faune et flore confondues) sont actuellement recensées en France par l'Office français de la biodiversité (OFB). Elles constituent une menace pour environ un tiers des espèces terrestres et contribuent à près de la moitié des extinctions connues à l’échelle mondiale.
Mais la dégradation des écosystèmes n'est qu'une partie du problème car les répercussions s'observent également sur notre santé. Peut-être avez-vous entendu parler des allergies dévastatrices causées par l'Ambroisie ? Où la multiplication du moustique tigre véhiculant le virus du chikungunya ?
Soyons donc vigilants (et raisonnables) ! Peut-être que la tentation de ramener une plante, si belle soit-elle, de notre lieu de vacances, peut se trouver contentée à la simple contemplation de nos photos-souvenirs...
Source :
Les espèces exotiques envahissantes (ofb.gouv.fr)
Qui chante ?
Réponse :
Vous l'avez probablement déjà entendu... Il s'agit d'une espèce très commune de nos jardins si ce n'est pas plus commune ! Elle est sur le podium des passereaux les plus observés dans les jardins (1), devant le rouge gorge et la mésange bleue.
Son chant est caractéristique, quoique parfois délicat à distinguer de ceux de ses "cousines"...
Une attention particulière au rythme et au caractère aigüe ou grave devrait vous aider...
Il s'agit donc du chant d'une mésange charbonnière.
C'est une espèce liée au boisement. Elle occupera volontiers les parcs, les vergers, les bocages ou les ripisylves (bord de rivière). Elle peut collecter, pour nourrir ses petits, jusqu'à 500 chenilles ou autres insectes par jour (2). Ceci fait d'elle une amie des jardiniers !
Source :
(1) Vigie nature (2023) - Bilan des 10 ans de suivi des Oiseaux des jardins
(2) Sébastien LAZZARONI - Colocaterre
Combien de temps un Martinet noir peut-il voler sans se poser :
10 minutes maxi, un mois ou une année ?
Réponse :
Ce passereau d'environ 20 cm d'envergure a la particularité de ne se poser que pour nicher !
Lorsque les jeunes sortent du nid, et s'envolent donc pour la première fois, ils attendront au moins un an pour retoucher la terre ferme...
Leur capacité de vol est alors extraordinaire puisqu'ils réalisent l'entièreté de leurs besoins quotidiens (alimentation, toilette, sommeil, reproduction...) dans les airs !
La nuit, ils s'envolent à plus de 2000 m d'altitude et décrivent de larges cercles, le temps de recharger les batteries.
Observer l'un d'eux se poser sur le toit de sa maison est donc un privilège ! Et cela devient de moins en moins fréquent car nos façades sont de mieux en mieux entretenues. Enduits, crépis et autre ne laissent plus de place aux fissures et aux anfractuosités, espace idéal pour y fonder une famille de martinous.
Il est possible d'aménager ses façades au moment de la rénovation, d'installer des nichoirs ou des tuiles aménagées pour pallier à la disparition progressive mais incontestable des martinets (-46% des effectifs observés survolant les jardins).
Ceux-ci nichaient initialement sur les falaises, mais ils ont longtemps adoptés nos villages, pour le plus grands plaisirs de nos soirées estivales, bercées par leurs cris et leur course poursuite.
Source :
Martinet noir - Apus apus (oiseaux.net)
Source photo de NELL : Martinet noir - les-photos-de-nellou
Boostez toujours plus votre culture naturaliste
en recevant régulièrement nos quiz-nature dans votre boite-mail.
Nathalie Guénel et David Sannier
sont les co-fondateurs de Bestioles et compagnie : le booster naturaliste
"De plus en plus de citoyens s'intéressent à la nature. Mais ils manquent de temps pour se documenter et sont parfois déroutés par la somme de connaissances disponibles. Nous accompagnons les particuliers et les professionnels pour booster leur apprentissage naturaliste."
.
Une suggestion, une envie ? Dites-nous tout ici. (4)