Le quiz-nature
5 infos pour booster ta culture naturaliste
Quiz proposé par Bestioles et compagnie : le booster naturaliste
Les traces d'animaux
BONUS : Passes ta souris sur l'image et tu sauras quelle est l'espèce photographiée.
Crédits photos : D. Sannier sauf mention contraire
Ananas, artichauts, pommes...
ces fruits poussent sous les feuilles des arbres.
Vrai ou faux ?
Réponse :
Et bien c'est vrai !
Ces noms de fruits désignent en fait des excroissances végétales ou des galles.
Oui oui, ce sont ces drôles de formes qui apparaissent sous les feuilles des arbres ?
Colorées, hérissées comme un artichaut, volumineuses ou discrètes, il en existe une infinité.
Le chêne serait l'arbre le plus "friand" de ces décorations : il attirerait plus de 250 espèces d'insectes à l'origine de galles.
Car bien sûr, ces protubérances hébergent des larves d'insectes minuscules. Les adultes pondent sur les feuilles ou dans les bourgeons. Lorsque les larves éclosent elles commencent à manger le tissus végétal. Pour se protéger, l'arbre isole son hôte en lui construisant un abri aux limites bien établies ("ok tu peux rester mais seulement si tu restes sagement ici" "deal")
Ainsi vous avez peut-être déjà observé une pomme dans un chêne !
Ceci est en fait la réaction de l'arbre face à la ponte de Biorrhiza pallida, un hyménoptère (famille des guêpes, abeilles, fourmis), qui a pondu au printemps dans un bourgeon. Chaque pomme, ou galle, héberge jusqu'à 200 larves, chacune dans une petite loge. A l'été, les larves devenues adultes, et donc volantes, quittent leur logement pour de nouvelles aventures.
Les galles se dessèchent et nous les observons souvent de près à l'automne lorsque les feuilles tombent.
Source :
Identifier les traces d'animaux de Stéphane Signollet et Dominique Mansion, éditions OUEST-FRANCE
Où voir cette créature merveilleuse :
sur mars, dans les feuilles mortes ou dans les fleurs de coquelicots ?
Réponse :
Voici un insecte que je trouve magnifique !
et que j'ai découvert grâce à la fantastique sensibilité des photographes ayant contribué au livre " Planète Collemboles : La vie secrète des sols de Philippe Lebeaux (Auteur), Jérôme Cortet (Auteur) aux éditions Biotope".
(L'ingéniosité humaine me fascine toujours autant : réussir à capter la subtile diversité qui nous entoure... incroyable non ?)
Il s'agit donc d'un Collembole !
Et vous pourrez l'observer notamment dès aujourd'hui en allant jouer dans les feuilles mortes :
- En balayant d'une main la première couche de feuilles encore intactes vous trouverez rapidement des feuilles découpées comme de la dentelle avec les nervures apparentes : ça c'est l'oeuvre des enchytréides. Ce sont des petits vers de 1 à 5 mm, translucides.
- Puis en continuant d'explorer vous trouverez de minuscules petits insectes dont des collemboles (3mm). Si vous avez une loupe ou des jumelles (que vous retournez pour avoir un effet loupe) vous pourrez les admirer !
Encore une bonne surprise de l'automne !
Source :
Identifier les traces d'animaux de Stéphane Signollet et Dominique Mansion, éditions OUEST-FRANCE
Collemboles et Diploures: description, cycle de vie, rôle écologique
Que faire si vous voyez cette drôle de boule de noël :
fuir le plus loin possible, brûler l'arbre, décrocher cette sphère ovoïde d'1,80m ou admirer le génie de la nature ?
Réponse :
Comme souvent, les indices laissés par la faune sauvage, nous invitent dans le passé...
Souvent perchés à plus de 15 m de haut dans un arbre, ces nids en fibres de bois mâchées sont en fait désertées en hiver.
Ce sont des nids de frelons. Qu'ils soient "asiatiques ou européens", il n'est pas utile de les décrocher car s'ils contiennent encore quelques individus, ceux-ci sont de toute façon condamnés à mourir dans l'hiver. Le nid n'est pas recolonisé d'une année à l'autre.
Effectivement les frelons ne vivent qu'une année et la totalité de la colonie meurt l'hiver. Seules les reines hivernent et cherchent un endroits discrets pour passer cette saison avant de refonder une colonie.
Pour ne pas confondre les frelons asiatiques et les frelons européens regardez l'abdomen et en particulier l'étendue de la bande jaune. Si UN SEUL SEGMENT est jaune alors c'est un frelon asiatique, dans le cas contraire il s'agit d'un frelon européen.
Toutes les informations complémentaires sur ces espèces et leurs enjeux environnements sont détaillés dans l'article ci-dessous. Je vous laisse le consulter si le coeur vous en dit et vous faire une opinion sur les polémiques actuelles.
Source :
MNHN : Frelon Asiatique » Identification
Où dorment les corbeaux :
dans des corbeautières, dans des corbillards ou dans des dortoirs ?
Réponse :
" Contrairement aux colonies, qui servent principalement à la nidification, les dortoirs sont des lieux de repos. Ces rassemblements revêtent une importance capitale pour la survie de nombreuses espèces, qui affrontent ainsi le froid de l’hiver, échappent aux prédateurs ou y échangent de précieuses informations.
Sur l’eau, au sol ou perchés, les dortoirs peuvent être des arbres, des buissons, des roselières, des friches, des plans d’eau, des bâtiments, des antennes, des grues, des pylônes, des quais ou même des îlots. Les espèces qui les utilisent sont très diverses. Certains abritent seulement quelques individus, tandis que d’autres peuvent accueillir des milliers d’oiseaux, parfois de différentes espèces." (1)
Plusieurs espèces se regroupent en dortoir. Citons les hérons qui forment des héronnières, les corbeaux qui forment des corbeautières mais aussi les grues cendrées, les palombes, les étourneaux etc...
Ces sont des moments privilégiés pour les ornithologues (spécialistes des oiseaux). Effectivement il est plus aisé de dénombrer les populations d'oiseaux lors de ces rassemblements et de nombreux suivis à long terme se basent sur les effectifs de ces dortoirs.
Source :
(1) DE L’AUTOMNE A L’HIVER : pourquoi former des dortoirs ? - Réserve Ornithologique du Teich
Qui a n'a pas rangé son assiette après le repas :
un écureuil, un pic épeiche ou un mulot ?
Réponse :
L'heure est aux dernières récoltes !
Vous avez peut-être eu la chance d'observer un écureuil faire ses provisions ? il fait des allers-retours d'un arbre à un autre et s'il croise votre regard il émet ce drôle de son digne d'un jeu vidéo. 😀
Mais il est plus facile d'observer les restes de ses repas, à ne pas confondre avec ceux d'autres espèces friandes de pignons de pins.
- Le pic épeiche soulève simplement les écailles des cônes pour accéder aux pignons. Ainsi la pomme de pin parait presque intacte mais a pris du volume
- Les mulots et autres rongeurs mangent tout ! pignons et écailles. Ainsi le cône est "propre", sans rien qui dépasse
- L'écureuil lui, arrache les écailles pour manger la graine. Le cône dépouillé revêt alors un aspect tout effiloché
- et enfin le bec croisé des sapins, un oiseau moins commun, a la caractéristique de fendre chaque écaille en deux avec son bec atypique (les deux parties de son bec se chevauchent) laissant un cône typique du passage de cette espèce.
Alors qui a mangé le cône sur la photo ci-dessus ? un écureuil !
Source :
Identifier les traces d'animaux de Stéphane Signollet et Dominique Mansion, éditions OUEST-FRANCE
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Nathalie Guénel et David Sannier
sont les co-fondateurs de Bestioles et compagnie : le booster naturaliste
"De plus en plus de citoyens s'intéressent à la nature. Mais ils manquent de temps pour se documenter et sont parfois déroutés par la somme de connaissances disponibles. Nous accompagnons les particuliers et les professionnels pour booster leur apprentissage naturaliste."
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